Presentation
Oyez oyez braves gens, vilains et autres gentilhommes.Vous qui passez par hasard a proximité de mon campement, sans doute attirés par le chatoiement de mon feu, venez réchauffer vos membres engourdis et rassasier vos ventres tandis que je vous conterai les trepidantes aventures de ce groupe d'aventuriers qu'il me fut donné de rencontrer un jour d'automne...
Le soir tombait. J'etais parti de Nioucarfax au matin esperant rejoindre le temple de Daèdenas avant la nuit, mais la pluie m'avait rattrapée. Les sabots de mon cheval s'enfoncaient dans ce chemin boueux et cette maudite giboulée me glacait les os. L'idée de devoir monter mon campement dans cette sombre forêt, loin des routes marchandes, progressait au fur et a mesure que la clarté du jour faiblissait. Dejà je m'imaginais cerné par quelque loup affamé ou quelque malandrin en maraude. Ma fin etait proche. Alors que j'étais perdu dans mes pensées la perception d'une forme sombre dans le brouillard me fit lever les yeux. A l'aurée du chemin, à la frontiere avec cet épais manteau de brume ce que je vis me glaca le sang. Des spectres, montés sans nul doute sur leurs palefrois morts vivants. Emergeant des ombres ils se dirigeaient vers moi, cette fois c'en été fini de moi. J'amorcais donc logiquement un repli stratégique quand une voix se fit entendre. C'etait sans doute une ruse de ces serviteurs de Nerhûul, ce Dieu adoré par tous les necromanciens et autres demonistes, mais je me retournai néanmoins. A cet instant une légere brise, chassant partiellement la brume, dévoila le visage de mes bourreaux. Je m'arretais alors, stupefait. Hedrad soit loué, à la place de ces immondes servants de la mort trônaient un groupe d'aventuriers.Certes leur mine de vieux baroudeurs me rendait méfiant mais c'etait bien des êtres vivants qui se tenaient à quelques pas de ma monture et non des morts vivants comme je l'avais cru. Ils vinrent alors à ma rencontre en approchant d'un pas lent. Je restais sur mes gardes. Ils s'arreterent à quelques coudées de moi.Plus moyen de fuir. Après quelques instants qui me parurent une éternité à nous observer dans le blanc des yeux, je pris la parole:
- Je me nomme Alberton...
